C'est un ingénieur français, J.P. Alibert, qui découvrit en 1850, dans la vallée de l'Onot, près du lac Baïkal, le jade de Sibérie. Pierre de couleur verte avec de petites taches noires, les Chinois l'appellent "jade épinard".
cabochons en jade néphrite de Sibérie
disques en jade néphrite de Sibérie
La Russie ne commença à s'intéresser au jade qu'au début du 19ème siècle, et c'est la Chine qui comprit en premier que les Russes disposaient de ressources de grande valeur. Ce sont d'ailleurs les chinois qui à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème, ont utilisé du jade russe pour façonner de superbes objets.
A peu près à la même époque, la Maison Fabergé (1855-1917) se mit à fabriquer des pièces exceptionnelles pour les tzars et des collectionneurs fortunés.
On trouve en Russie de la jadéite et de la néphrite. La néphrite est principalement de couleur blanche ou verte. Une jadéite de qualité supérieure se trouve dans le Mont Oural mais les conditions climatiques difficiles n'autorisant l'exploitation que trois mois par an et de ce fait n'aident pas à sa promotion.
La traçabilité du jade russe est difficile car il atterrit souvent sur les marchés chinois et à Hong-Kong où il est fréquemment vendu comme étant originaire du Myanmar.
A noter que les Russes n'ont pas l'attachement particulier qu'ont d'autres cultures pour le jade.